L’économie de la connaissance n’est pas l’économie du savoir
Il ne faut pas être devin pour oser prétendre que le monde va changer. Le monde est déjà en train de changer et se métamorphose à une vitesse que peu d’ entre nous auraient imaginée ou imaginent encore. Nous assistons à la fin d’un monde basé sur la production matérielle et le profit en même temps qu’à la naissance d un autre, nouveau, immatériel et boosté par une volonté collective encore souvent inconsciente mais bien réelle.
Dans ce nouveau monde qui émerge, nous aurons le choix entre deux possibilités : adopter le numérique comme une part essentielle de notre existence en le laissant gérer notre vie sans réfléchir à ses conséquences dramatiques qui feront de nous des esclaves ou prendre conscience du potentiel de l’être humain, se reconnecter à ce que nous sommes vraiment et retrouver ainsi notre vraie nature qui est celle de la liberté et de la créativité.
L’ancien monde, encore vivant mais fort heureusement en état de mort cérébrale, se débat pour imposer encore et toujours ses paramètres de contrôle, de productivité sans fin et d’irrationalité dans ses décisions qui ne servent que les intérêts de quelque uns avec comme seule vision un maximum de profits et ce, au détriment de l’être humain et de son potentiel extraordinaire.
Malgré le fait que cette vision ait déjà fait ses preuves quant à la destruction de l’économie et des valeurs primordiales comme la liberté, ce qui a pu être constaté avec le confinement lors de la crise du covid 19 et actuellement avec l’effondrement de l’économie; la cupidité, le pouvoir et l’argent tentent toujours par de nouveaux moyens désormais immatériels de contrôler les populations en espérant annihiler en chaque être humain non seulement toute forme de réflexion mais surtout sa capacité à être un individu plein de ressources et de créativité au service des autres.
Pour cela, l’ancien monde développe là ou cela lui semble possible, c’est-à-dire dans les pays qu’il contrôle encore ou qu’il souhaite contrôler, l’économie du savoir basée encore et toujours sur une mondialisation destructive et inadaptée au monde futur qui émerge bien malgré lui. Il essaye donc, grâce à l’argent, de convaincre des opérateurs dans tous les secteurs, scientifiques, politiques, militaires, universitaires, … de promouvoir l’économie du savoir notamment par le biais des medias qui nous chantent les formidables avantages d’un monde numérique où vous ne posséderez rien et vous serez heureux, créant ainsi une confusion entre l’économie du savoir et celle de la connaissance, connaissance qui contrairement au savoir n’est pas celle de l’intelligence artificielle mais celle que chacun d’entre nous devra avoir de lui-même pour devenir et retrouver la quintessence de sa vrai nature, celle d’un être humain.
Selon les diktats de cette mondialisation, l’objectif à atteindre le plus rapidement possible avant que son effondrement, déjà bien avancé, ne soit définitif, est de nous rendre incapables de gérer notre vie sans l’indispensable fonctionnement du numérique. Si nous ne réagissons pas dès maintenant, avant même que nous n’en ayons conscience, nous ne serons plus que des êtres sans âme, prêts à obéir à leurs règles sous la menace toujours plus croissante de nous déposséder du peu qu’ils consentiront à nous donner.
Tous les moyens pour ce faire sont déjà mis en place ou sont sur le point de l’être. La monnaie numérique qui arrive à grand pas, nous dépossédera complètement du contrôle de notre argent. Elle sera gérée par des banques centrales qui ne la redistribueront qu’à ceux qui respecteront parfaitement les « règles » et dans des proportions qui leur conviendront. Non seulement votre argent ne vous appartiendra plus mais il leur permettra d’avoir accès au registre de toutes vos moindres dépenses qui, si elles sont contraires à leurs objectifs, seront bloquées.
L’intelligence artificielle qui n’est rien d’autre qu’un robot programmé par une intelligence humaine, quant à elle, ne détient en soi aucune forme d’intelligence personnelle mais dépend entièrement des valeurs morales de qui l’aura programmée. Comment s’assurer que ce qu’ elle apportera comme savoir est celui que chaque personne souhaite réellement puisque dans la paresse intellectuelle où elle enfermera la population, celle-ci sera réduite à une bande d’ignorants sachant à peine de quoi ils parlent et n’étant plus à même de faire le moindre effort de pensée ou de créativité. L’être humain perdra toute notion de connexion avec les autres mais il deviendra en outre complètement dépendant d’une source de création sans âme et donc sans scrupule. Bien pire encore, s’il en était besoin, les connexions entre ces différentes IA pourraient aboutir à ce que celles-ci développent entres elles des monstres de domination sur nos cerveaux et nos vies en général sans que nous ne puissions plus faire autrement que de les accepter et de voir nos vies ainsi réduites au bon vouloir d’une machine.
La perte de l’effort intellectuel constant de l’être humain le portera alors à ne devenir qu’un être sans morale, sans culture et sans connaissance. Les civilisations n’existeront plus et le monde ne sera peuplé que de zombies tout justes bons à survivre dans le plus total désintérêt de ce qui les entoure et incapables de réfléchir. Pour éviter d’en arriver à un tel stade d’esclavagisme et d’abrutissement, il convient dès maintenant de prendre conscience de nos propres capacités en commençant par ne plus se laisser berner par leurs annonces médiatiques et de bien comprendre que l’économie de la connaissance n’est pas celle du savoir, pas plus que celle qu’ils tentent de nous inculquer.
L’économie de la connaissance repose en effet non sur les capacités du cerveau et le savoir qu’il peut nous apporter mais sur une connaissance totalement différente, la connaissance de Soi et des extraordinaires possibilités de création que chacun d’entre nous possède. Pour cela, il nous faudra retrouver notre autonomie et définir personnellement nos intentions en sortant de tout conditionnement notamment médiatique. En effet pour que l’intention soit créatrice, elle doit venir du plus profond de l’âme et faire appel à notre Moi intérieur. Dans notre monde moderne malheureusement les différents dogmes, le consumérisme, la perte de repères culturels et le mode de vie sociétale en général nous ont coupé de notre âme pour donner la préférence au mental dirigé par l’ego. L’individualisme s’est emparé de nos vies et nous ne savons plus vivre ensemble, si ce n’est que par écrans interposés. L’intention ne vient plus de l’âme mais est gérée uniquement par le cerveau tout à fait incapable, s’il est influencé par l’ego, de créativité qui puisse nous rendre véritablement heureux.
Pour éviter cela, il va donc falloir réapprendre à nous faire confiance en cherchant au plus profond de nous-mêmes cette sensation de paix et de sérénité et la laisser guider nos émotions et nos désirs qui, alors, nous procureront une joie instantanée, signe d’une possible réalisation. Dans notre vie personnelle et professionnelle seule l’intention d’améliorer la qualité de nos rapports humains pourra nous amener à ne plus penser avec l’ego qui souvent nous détourne de notre humanité par peur, orgueil ou facilité. La tolérance, la bienveillance et la compréhension de l’autre sont primordiaux. Que ce soit dans nos relations privées ou professionnelles, il va nous falloir réapprendre à vivre ensemble.
Il existe sur cette planète de nombreuses différences entre les êtres humains au niveau de leur physique, de leur religion, de leur culture… Au-delà de toutes ces apparences et ces dualités, la connaissance de Soi qui est universelle fera que nous ne seront qu’Un. Les barrières, la cupidité et la haine disparaîtront peu à peu pour faire place à un système économique ou sociétal qui promouvra l’intérêt général seul garant de notre intérêt personnel. Si dans une entreprise, les employés et les dirigeants ne développent pas une politique humaine d’intérêts communs, celle-ci à un moment ou un autre sera vouée à l’échec. Nous quittons un cycle matérialiste pour nous diriger vers un cycle au cours duquel la nature intrinsèque de l’être humain liée à son âme prendra son essor. L’ancien monde s’écroule au profit du nouveau, un monde ou tous les espoirs même les plus impossibles sont permis. Il suffit juste d’avoir la foi et d’aller chercher au fond de nous en notre âme, la connaissance infinie qui nous définit depuis toujours.